

Le choix d’une chaudière bois est souvent motivé par le souci de disposer d’un moyen de chauffage à la fois économique et écologique. Il suppose aussi d’accepter certaines contraintes, en particulier :
- Être en mesure de stocker son bois – disposer pour une saison de chauffe d’un espace de stockage de 10 à 40 m3 selon les dimensions de votre logement,
- Recharger périodiquement votre chaudière (selon la configuration de votre installation – en particulier la capacité de production de votre chaudière et de stockage d’énergie de votre circuit : de 2 chargements par jour à 2 chargements par semaine,
- Nettoyer périodiquement la chaudière : le bois produit plus d’exsudats et de cendres que le pellet.
Parce que le volume du combustible bois est important, les coûts logistiques impactent fortement son prix. Résider en campagne, de préférence dans une région productrice de bois de chauffe constitue un avantage important.
Les chaudières bois disponibles sur le marché sont, sauf exception, toutes très performantes. En effet, la norme Eco Design 2022 interdit désormais les chaudières à combustible issu de la biomasse (1) ayant un rendement énergétique saisonnier inférieur à 75%. De facto, cette disposition proscrit les chaudières à bois à tirage naturel au profit des chaudières à gazéification (ou « combustion inversée »), dont l’évacuation des gaz de combustion est toujours régulée par un extracteur de fumées.
(1) bois-bûche, bois déchiqueté, pellet ou autres résidus végétaux
Elles sont dotées de plusieurs compartiments :
A ces différents compartiments correspondent des ouvertures pour le chargement, l’entretien, le contrôle, le nettoyage…
Vous trouverez ici une fiche détaillant les principes de la combustion inversée.
Le fonctionnement des générateurs de chaleurs en sous-puissance suppose le plus souvent une baisse importante du rendement. Or, contrairement aux chaudières fonctionnant avec d’autres combustibles, la puissance maximale d’une chaudière bois importe peu : en effet, le fonctionnement cyclique de ce type de générateur de chaleur impose de stocker une part importante de l’énergie produite. Il faut donc :
En pratique, on couplera à une chaudière bois un ballon dont la contenance correspondra à une fourchette allant de 25 à 50 litres par kW de puissance (soit un ballon tampon de 800 à 1500 litres pour une chaudière de 30 kW).
L’énergie produite par une flambée dépend (un peu) du type de bois utilisé (par exemple 2MW/stère de chêne contre 1,5MW/stère pour du résineux), mais aussi et surtout du volume de la chambre de chargement (avec une chambre de 100 litres remplie de chêne sec, on produira en principe durant une flambée – soit en 3 à 5 heures de temps – environ 200 kW).
Le rendement de la chaudière (proportion d’énergie restitué au bâtiment par rapport à l’énergie totale produite) dépend de sa conception globale (circuit d’échange, entretien de celui-ci, maîtrise de l’apport de comburant (air primaire, air secondaire).
La périodicité des flambées est moins importante quand la chaudière est surdimensionnée.
Certains éléments de confort peuvent être proposés par des constructeurs.
L’extrême variabilité du prix des chaudières bois est souvent liée d’une part à ces éléments de confort, d’autre part à une durabilité potentielle supérieure. Le mode de distribution (réseau) et la capacité à porter les dossiers d’aide entre également fortement en ligne de compte.
Nous proposons ci-après une étude comparative sommaire dont le but n’est pas d’établir un classement entre marques ou modèle mais de montrer la grande variété de conception de ces chaudières et la richesse de l’offre.